berghilfe.ch - Après deux ans de travaux, L’Essencier se prépare à accueillir de nombreux visiteurs et à commercialiser ses premières huiles essentiel

berghilfe.ch - Après deux ans de travaux, L’Essencier se prépare à accueillir de nombreux visiteurs et à commercialiser ses premières huiles essentiel

Après deux ans de travaux, L’Essencier se prépare à accueillir de nombreux visiteurs et à commercialiser ses premières huiles essentielles.

En 2014, Jean-Michel, Catherine et Guillaume Mayor, les exploitants d’une ferme dans le petit village valaisan d’Icogne près de Crans-Montana, se sont lancés dans le projet de distillation de plantes aromatiques et médicinales. Après un passage de leurs cultures au bio et la mise en place du projet de distillation, ils ont demandé le soutien de l’Aide Suisse aux Montagnards pour la construction du bâtiment nécessaire à l’extraction et à la commercialisation des huiles essentielles. Deux ans après avoir démarré le projet, les activités de la distillerie L’Essencier vont bon train. De la visite des cultures à l’observation du processus de distillation en passant par l’achat des huiles, c’est un site complet autour des plantes et de l’huile essentielle qui voit le jour en Valais. A la fin du mois de juin, L’Essencier ouvrira ses portes au public et son site de vente en ligne sera opérationnel. 

En contrebas de l’axe principal menant à Crans-Montana se trouve Icogne, petite commune valaisanne de 500 âmes, située sur un coteau dominant la vallée du Rhône. C’est ici, sur l’exploitation de la ferme de Monteiller, que Jean-Michel et son fils Guillaume, mènent à bien un projet qui leur tenait à cœur. A la tête d’une culture de plantes médicinales de 3 hectares, à proximité des bâtiments, ils cultivent des plantes et produisent des huiles essentielles qu’ils vendent sur place. Les cultures de plantes - menthe, sauge, mélisse, thym, origan etc - se situent à deux pas de l’exploitation au sein de laquelle un bâtiment a été construit pour accueillir les locaux nécessaires au projet : un bâtiment pour la distillation, un laboratoire pour la mise en flacon et le stockage, et un local de vente.

Une exploitation agricole diversifiée

Jean-Michel Mayor (60 ans), sa femme Catherine (56 ans) et Guillaume (34 ans) travaillent tous trois à la ferme de Monteiller, en contre-bas du village d’Icogne. Ayant depuis toujours une passion pour l’environnement et l’élevage, Jean-Michel Mayor élève des bœufs de la race d’Hérens et gère également un poulailler, emblème d’une tradition familiale débutée en 1964. Parallèlement à ces occupations, il s’adonne, depuis 1997 aux cultures de plantes médicinales et aromatiques qu’il livre à la coopérative Valplantes. En 2003, son fils, Guillaume, au bénéfice d’une formation d’horticulteur paysagiste et de technicien en herboristerie, propose à son père de passer ses cultures de plantes en culture bio. En 2010, le fils a alors un autre souhait : se lancer dans la distillation des plantes et dans la production d’huiles essentielles afin de mieux mettre en valeur les cultures du domaine.

Pour la famille, le projet fait sens, d’autant plus que Catherine a une formation de droguiste-herboriste, en plus de ses activités de bibliothécaire qu’elle exerce encore à temps partiel. A partir de 2011, la famille entame les premières démarches administratives pour lancer ce projet. Les choses prendront toutefois un certain temps avant de se concrétiser... Aujourd’hui, l’exploitation agricole emploie 6 personnes à temps plein et ce ne sont pas moins de 3 hectares de plantes que cultivent les Mayor. L’Essencier - qui est à la base un vase florentin, permettant de séparer l’huile essentielle de l’hydrolat - vient de voir le jour en Valais et ses premiers produits sont sur le point d’être commercialisés sur place et en ligne.

Un bâtiment pour la production et le stockage d’huiles essentielles

L’exploitation manquait d’un local supplémentaire pour le projet de distillation. En 2014, Il s’agissait alors de construire un bâtiment. Après deux ans de travaux, celui-ci accueille les machines nécessaires à la transformation des plantes en huiles essentielles : l’alambic, avec sa structure de distillation à bain-marie, dans lequel sont déposées les plantes fraîchement coupées, présente un aspect écologique remarquable, puisque des panneaux solaires posés sur le toit permettent de préchauffer l’eau. Enfin, on trouve également le condenseur dans lequel les vapeurs chargées d’huiles sont dirigées et d’où sort un liquide (mélange d’hydrolat et d’huile) conduit ensuite dans le séparateur afin d’isoler l’huile de l’hydrolat. A savoir que la cuve de l’alambic, d’une contenance de 1000 litres, permet de produire 8dl à 1 litre d’huile essentielle après 1h30 à 3h de distillation. L’étape suivante a lieu dans le laboratoire et rassemble le processus de décantation, la mise en flacon ainsi que le stockage des huiles essentielles. La décantation consiste de manière plus poussée à séparer tous les résidus aqueux de l’huile pour obtenir le réel concentré d’huile essentielle. Cette opération se fait en plaçant une quantité du mélange dans un séparateur fixé au mur. Les deux substances se séparent l’une de l’autre. L’eau florale (ou hydrolat), qui connaît également des vertus médicinales, est ensuite récupérée dans un récipient pour être, comme les huiles, vendue à la boutique. Toutefois, avant d’être mises en vente, les huiles doivent se stabiliser pendant plusieurs mois pour atteindre une certaine maturité. Elles sont alors stockées à l’abri de la lumière, dans un local spécial dont la température est fixée avec précision.

Un local de vente attrayant

Dans la boutique, on découvre une multitude de flacons (de 5, 10 et 20ml) d’apothicaire rangés sur des étalages, chacun soigneusement étiqueté. On y trouve une cinquantaine d’huiles essentielles dont une quinzaine sont produites sur place : thym, verveine, sauge sclarée, lavande. Une gamme complète de cosmétiques, savons, sprays d’ambiance et diffuseurs à base d’huiles essentielles ainsi que des ouvrages détaillant les vertus de ces dernières sont également disponibles. Tout a été pensé pour que cet espace soit agréable et accueillant pour les visiteurs : de grandes baies vitrées laissent entrer la lumière et permettent de jouir de la vue sur les champs, du parquet clair a été posé, les murs colorés à la chaux dans des teintes tuile et beige, des poutres apparentes ornent le plafond du local mansardé. Au-delà de la production et de la vente d’huiles essentielles, la famille Mayor souhaitait que les visiteurs puissent assister au processus de transformation des plantes. « Le but de ce projet était de proposer une approche ludique et de permettre à tout un chacun, même à des groupes scolaires, de venir découvrir gratuitement cet univers », précise Jean-Michel. Ainsi ont-ils prévu une passerelle qui mène au point de vente permettant ainsi aux visiteurs de s’arrêter et d’observer l’alambic tout en assistant au processus d’extraction des essences. Un logo, une page facebook, un site de vente en ligne, une offre de cours et séminaires autour des plantes et des huiles essentielles, tout a été pensé dans les moindres détails pour créer L’Essencier.

Une aide bienvenue

La famille nécessitait une aide financière pour mener à bien son entreprise. « Il ne suffisait pas d’acheter un alambic et du matériel, il fallait aussi construire un bâtiment qui puisse accueillir l’infrastructure nécessaire à la distillation. Nous n’avions pas assez de fonds pour concrétiser le projet tel que nous l’imaginions », précise Jean-Michel. Henri Rouge, expert bénévole de l’Aide Suisse aux Montagnards, justifie le soutien: « C’est une entreprise originale et la création de valeur ajoutée y est importante. » Sans cette aide, Jean-Michel et Guillaume auraient abandonné les options écologiques qu’ils ont mises en place, à savoir le système de panneaux solaires et le système de chauffage de la cuve aux copeaux de bois. En bref, ils auraient dû baisser tous les coûts, chose délicate étant donné que rien n’était superflu dans la structure qu’ils prévoyaient. Pour minimiser les coûts, ils ont opté pour des matériaux solides, attrayants mais demeurant abordables. Entre la construction du bâtiment, la mise en fonction de l’alambic, les raccordements hydrauliques, et la mise en activité de la société, il aura fallu deux ans de travaux. Active depuis 2015, la distillerie a extrait ses premières huiles en juin de la même année. Ces dernières seront toutefois commercialisées à partir de cet été. Le site internet est actuellement en construction. Tout l’assortiment de produits présent dans la boutique sera accessible et pourra être acheté en ligne dès la fin du mois de juin. L’Essencier se prépare à accueillir de nombreux visiteurs en 2016 et se réjouit de proposer prochainement des cours et des séminaires sur place.

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